La propagation des ondes radioélectriques et les prédictions ionosphériques

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L’extraordinaire développement des communications radioélectriques pendant la dernière guerre a rendu possible le tracé de cartes mondiales de l’ionosphère. Ces cartes permettent de déterminer, malgré la grande variabilité des phénomènes, les fréquences maxima utilisables à une heure donnée et à une époque donnée de l’année. Les connaissances sont actuellement telles qu’il est possible de publier 3 mois à l’avance les cartes probables de l’ionosphère. Les exploitants peuvent ainsi établir leurs projets de trafics, ou d’équipement en matériel, avec une grande sécurité.

Les mesures de champ et l’étude de l’absorption des ondes ont permis également de dégrossir le problème des puissances à mettre en jeu pour assurer des liaisons satisfaisantes.

La France, malgré l’occupation qui a pesé si lourdement sur les recherches radioélectriques, rattrape rapidement son retard quant aux mesures sur l’ionosphère proprement dites. Les travaux deR. Bureau sur les perturbations ionosphériques, commencés avant la guerre et poursuivis malgré l’occupation, ont même assuré à notre pays une avance sur certains points.

De par la nature même des phénomènes physiques dont l’ionosphère est le siège, on ne saurait conduire une telle étude autrement qu’à l’échelle mondiale. La nécessité d’une coopération internationale s’est trouvée confirmée au cours de la récente Assemblée Générale de l’Union Radio Scientifique Internationale (U.R.S.I.), qui s’est tenue à Paris du 27 septembre au 5 octobre 1946.