Technikbewertung als Instrument der politischen Gestaltung. Über die Steuerbarkeit moderner Gesellschaften

Abstract.

The concept of technology assessment emerged at the end of the 1960s. It was based on the consideration that state agents, and parliaments in particular, dispose of information on the risks of new technologies and large-scale technical systems in order to be able to arrive at well-founded decisions. Today, the idea of technology assessment, which not by coincidence arose in the phase of control optimism, appears to be off the political agenda, to a large extent, as an expression of instrumentally-rational action in the domain of technology. However, the dominant role of technology in social transformation, as described by many sociological classics, has by no means diminished. The following paper outlines the connections between the instrument of technology assessment and the question of controllability. It is shown that the idea of technology assessment relies on largely obsolete assumptions about the ability of states to exercise control. Technology assessment adapted to modern conditions cannot be an exclusive function of the state, but must be devolved to and institutionalized with all agents concerned with the shaping of new technologies.

Zusammenfassung.

Das Konzept der Technikbewertung ("technology assessment") ist Ende der 60er-Jahre entstanden. Ihm lag die Überlegung zugrunde, dass staatliche Akteure – v. a. das Parlament – frühzeitig über die Risiken neuer Technologien und großtechnischer Systeme informiert sind, um begründete Entscheidungen treffen zu können. Heute scheint die Idee der Technikbewertung, die nicht zufällig in der Phase des Steuerungsoptimismus entstand, als Ausdruck zweckrationalen Handelns im Bereich Technik von der politischen Agenda weit gehend verdrängt zu sein. Die von vielen sozialwissenschaftlichen Klassikern beschriebene dominante Rolle der Technik für den sozialen Wandel ist jedoch heute keineswegs geringer geworden. Der folgende Beitrag skizziert die Zusammenhänge zwischen dem Instrument "Technikbewertung" mit der Frage nach der Steuerbarkeit moderner Gesellschaften. Es zeigt sich, dass der Idee der Technikbewertung Annahmen über die Steuerungsfähigkeit des Staates zugrunde liegen, die heute kaum noch zutreffen. Eine den Bedingungen der Moderne angepasste Technikbewertung darf nicht nur beim Staat, sondern muss dezentral bei allen Akteuren, die mit der Gestaltung neuer Technologien befasst sind, institutionalisiert werden.

Résumé.

C'est à la fin des années soixante que s'est développée la conception visant à l'évaluation des choix technologiques (technology assessment). Cette conception reposait sur les considérations que, afin d'être à même de prendre des décisions bien fondées, les acteurs publics – et avant tout les Parlements – devaient être informés à temps des risques liés à de nouvelles technologies ou de ceux qui pouvaient venir des systèmes agissant à l'échelon industriel. Aujourd'hui, il semble bien que l'idée de l'évaluation des choix technologiques a été en grande partie évincée de l'agenda politique, cette idée dont la naissance au moment où l'optimisme de la théorie du contrôle battait son plein, n'était pas un hasard, exprimait dans le domaine de la technique l'expression d'actions s'orientant vers une rationalité au niveau du choix des buts. Le rôle prépondérant joué par la technique dans le changement social, rôle déjà décrit par la plupart des scientifiques classiques sociaux, n'a aujourd'hui nullement perdu de son importance. L'article suivant donne un aperçu sur les corrélations existant entre l'instrument "évaluation des choix technologiques" et la question de la gouvernabilité des sociétés modernes. Nous montrerons que l'idée de l'évaluation des choix technologiques repose sur des hypothèses concernant la capacité de contrôle de l'État, hypothèses dont la validité est aujourd'hui presque inexistante. L'une des conditions pour une évaluation des choix technologiques pouvant s'adapter aux temps modernes est que cette évaluation ne doit pas rester aux seules mains de l'État mais doit au contraire être décentralisée afin de pouvoir être institutionnalisée chez tous les acteurs participant à la conception de nouvelles technologies.